Exposition: Le petit cinématographe illustré |
Parcours ludique des grandes étapes de l'image animée
2éme cabine
LES THEATRES D'OMBRE
Sur une idée de Beb Phalip Conception : Lionel Marchand |
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A l'aide de tirettes en bois, on peut animer une scène d'une image de CRISTOPHE,
le dessinateur du Sapeur Camembert ( 1900) - Présentation d'une véritable ombre chinoise
Accompagnée de deux panneaux explicatifs
Les ombres d'orient Les
karagöz turc ou le Karaghiosis grec servaient souvent à brocarder
les autorités ... ce qui a entraîné leur interdiction
à plusieurs reprises. Un théâtre interdit ici, un autre
renaît là ...
De la Turquie à Java en passant par l'Inde, la Chine, la Thaïlande, on peut rencontrer tout un monde de légendes, de dieux, de héros, de sages et de farceurs que font revivre les montreurs à travers leurs écrans de toile ou de papier... |
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La
caractéristique principale des ombres Les ombres sont maniées par les montreurs à l'aide de tiges métalliques et de bambou, les silhouettes sont en peau de buffle, mulet ou cheval. Il existe de véritables petits théâtres de ville, mais surtout de nombreuses troupes ambulantes qui racontent des histoires par une bouche et fait mouvoir des deux mains, un million de soldats. |
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Les ombres d' Europe Les premières ombres chinoises arrivent en Europe par l'Italie au XVIIIe siècle . Elles seraient d'origine turque mais prennent vite l'adjectif " chinoises " avec la mode furieuse de tout ce qui semble venir de la lointaine Cathay. Elles sont de simples silhouettes pleines, faites de carton ou parchemin épais. Des saltimbanques diffusent les premiers spectacles sur les foires et places publiques, emportant leur matériel sur le dos. Après avoir fait partie d'une troupe de comédiens ambulants, Séraphin fut le grand précurseur des théâtres d'ombre, en ouvrant le premier spectacle d'intérieur à Versailles en 1771 . Avec succès ! Car bientôt il s'installa à Paris, au Palais Royal. Partout en Europe se déplacent les montreurs . Vers 1830, le spectacle d'ombres quitte peu à peu les fêtes foraines pour s'abriter dans de vrais théâtre comme celui de notre ami Séraphin. |
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Christophe, l'auteur du Sapeur Camenbert et de la famille Fenouillard dessina, à partir de 1889 dans Le Petit Français Illustré, toute une série d'ombres articulées avec un théâtre à réaliser soi-même. En 1886, Rodolphe Salis, artiste caricaturiste et chansonnier, créa Rue Victor Massé prés de Pigalle, une sorte de cabaret d'artistes sous forme d'un théâtre d'ombres : Le Chat Noir . C'était une vraie salle de spectacles avec sièges, écran dans un mur, des coulisses où se regroupaient : manipulations, lumières, décors, musique. |
Pierre s'amuse ... |
Pierre ne s'amuse plus du tout ! |
Toutes les techniques étaient utilisées : les caches, les contre-cache, les trous pour les étoiles, la lune ou le soleil, de la gaze pour les nuages et les vagues, de la fumée pour la fumée ( bon sang ! mais c'est bien sûr ! ), ... En
1896, tout s'arrête, le théâtre du Chat Noir ferme ses
portes et Rodolphe Salis meurt l'année suivante. |